RISQUE ÉCONOMIQUE :
La grippe aviaire en Europe, telle que l'on a pu l'apprendre il y a peu dans un élevage d'oies en Hongrie, et aujourd'hui dans un élevage en Angleterre, ne présente qu'un seul risque: soit un risque économique. (3 février 2007)
Un pays atteint, tel la Hongrie par exemple, se voit pénalisé par un embargo économique pas vraiment justifié. Il en va de même, lors de la découverte d'un ou plusieurs oiseaux sauvages atteints par le H5N1 dans un pays, le seul risque est économique, par contamination éventuelle d'élevage. (3 février 2007)
La crainte d'un embargo économique (ou "touristique" injustifié), peut conduire certains pays à cacher des foyers d'épizootie naissants.
Cette pénalisation par embargo à l'encontre d'un pays, peut s'étendre à d'autres pays européens, car les populations mal informées, se gavent de nouvelles gonflées médiatiquement par les journaux parlés et télévisés, pour finalement s'abstenir (par manque de formation pour comprendre l'information), de consommer de la volaille.
POUR RAPPEL :
L'OMS recommande de ne consommer que de la viande de poulet bien cuite et rappelle que la volaille et les oeufs bien cuits ne présentent aucun risque de grippe aviaire pour le consommateur. « L'abattage à domicile et la manipulation d'oiseaux malades ou morts avant cuisson présentent le plus grand risque d'exposition au virus H5N1 de la grippe aviaire ».
RISQUE DE CAS HUMAINS
Risques de cas humains pouvant conduire éventuellement à une épidémie, et au pire à une pandémie ?
Ce risque n'existe que dans les pays à faibles revenus, où les habitants privés de frigos ou de congélateurs, sont obligés d'entretenir un élevage domestique aux alentours de leur habitation.
Si des volailles sont contaminées par le virus, leurs propriétaires risquent de contracter le virus au moment de l'abattage et de la plumaison de celle-ci.
Également, un abattage des volailles contaminées,dans une région d'épizootie, et cela sans protection, (masques, combinaisons, lunettes gants), peut conduire à l'éclosion de cas humains. Cela s'est produit au début de l'année 2006 en Turquie, lorsque des enfants couraient derrière des volailles malades pour les attraper, et ainsi participer maladroitement et dangereusement à leur élimination.
CONCLUSION :
1) en Europe où il y a la possibilité de conservation des aliments par la chaine du froid, le seul risque est économique.
2) Dans les pays où la grippe aviaire est endémique (permanente), et où les habitants ne bénéficient pas de moyens de conservation des aliments, le risque de cas humains est possible.
QUOI FAIRE ALORS ?
1) Population : Consommer normalement de la volaille bien cuite sans crainte, et ne pas s'exciter lorsque le bruit amplifié des sirènes médiatiques se fait entendre .
2) Responsables d'un pays :
a) Dans les pays à risques : déclarer au plus vite à l'OMS, les cas humains pour identifier et circonscrire une épidémie débutante.
b) Et pour tous les pays : continuer à se préparer au mieux de leurs moyens, à une éventuelle pandémie.
Ce qui ne se fait plus ou peu dans certains pays, et ce qui devrait se faire.
Soit identifier une menace oubliée, et pourtant inévitable, et rendre prioritaire les actions des politiques et des experts en la matière, sinon, au risque de voir un jour une population affolée et souffrante (jusqu'à la mort pour certains).
Soit avoir le réalisme de regarder la souffrance occasionnée par cette maladie en face : souffrances physiques et sociales, et avoir la sagesse prévoyante de trouver à tout prix des solutions èprouvées,
permettant de survivre durant le temps de la pandémie, et cela, par des scénarios de récapitulation réalistes,dans les différents stades de la pandémie.
On ne joue pas une pièce de théatre sans connaitre le scénario, ainsi que son rôle à remplir, et au minimum avoir réalisé les répétitions nécessaires pour le bon déroulement de la pièce. Certains accumulent les décors et les costumes, en croyant que cela est suffisant, mais ne savent pas les utiliser par manque de plannification et de logistique épprouvées par un scénario récapitulatif.
Tout ceci est évident, malheureusement, les responsables politiques et de santé publique accaparés par leurs "problèmes du quotidien", n'en tiennent pas compte, et n'aident pas les populations à comprendre et à se comporter un jour serainement dans cette pièce qui ne sera pas une pièce de théatre, mais un véritable temps d'épreuve .
Alors, parlez en autour de vous afin de mobiliser les responsables, et de passer au mieux cette épreuve.
Cette remarque s'adresse aux pays ne préparant pas leurs populations à ce problème .... ???
Une dernière petite histoire ....
"Ah oui, je me souviens de l'histoire d'un brave homme sans histoire, à qui l'on avait plus que conseillé, comme à tout automobiliste, de porter la ceinture de sécurité, lors de l'utilisation de son véhicule.
Un jour, il oublia de la mettre, et cela n'allait pas plus mal pour lui, que du contraire, car mettre sa ceinture c'était toujours penser à l'accident possible, et cela faisait peur, également, cela faisait perdre du temps que de chercher la boucle, et de la mettre correctement.
Il est vrai qu'il conduisait depuis longtemps, et jamais il n'avait connu d'accident. Il se sentait à l'aise dans l'habitacle familier et personnalisé de sa voiture. Tout tournait rond : puissante, rapide, fiable, comfortable, plein de gadgets, .... dans celle-ci il se voyait conquérir positivement les étapes de la vie, bondissant dans l'action, par tous les temps, au travail comme en vacance.
Un beau matin d'été, où il se sentait heureux de vivre, sur la route de toujours, notre brave homme n'eut que le temps de voir un obstacle imprévisible et puis ..... plus rien......... !
Ne pas mettre sa ceinture de sécurité, tout en sachant qu'un jour l'accident surviendra (Grippe aviaire: le fléau du siècle?) inévitablement est inconcevable. Et pourtant c'est ce que nous faisons avec insouciance.
Il est vrai que certains pays sont comparables au "3 petits cochons face au méchant loup".
Certains pays étant paresseux et incrédules, n'ont construit que des maisons de paille, vite faites mal faites, pour se justifier à court terme, face à une population mal informée du problème.
D'autres pays convaincus de la menace du méchant loup ont contruit leurs maisons en bois, mais ils ont sous-estimé les conséquences de l'agression, par manque de préparation réaliste.
L'un ou l'autre très rare pays, ont récapitulé les scénarios possibles sans crainte de faire peur à la population. Ainsi ils ont vu les faiblesses de certains systêmes, et ont chercher des solutions aux problèmes identifiés. Ils ont construit en briques. Et ainsi, assurés par leur travail bien fait, les responsables désignés du problème de "grippe aviaire" ont pu mettre au courant leurs populations, et les préparer à se conduire correctement en montrant le chemin d'accès au barque de sauvetage.
Et lorsque le jour J arriva tout s'est passé le mieux possible, sans trop de dégats, chacun était conscient de ce qu'il devait faire, aussi bien les intervenants que la population. Et le qui fait quoi, comment, pourquoi ne resta pas sans réponses.
Non mais, je rêve pour cette troisième catégorie...!
Malgré tout, je dis aux responsables : "à bon entendeur salut". De toute façon je continuerai à lutter dans mon travail de conscientisation.
Ma motivation unique, pour les pays riches comme pour les pays pauvres est, que la souffrance est intolérable quand on peut l'atténuer ou l'éviter.
N'oublions pas que ce problème résolu en commun par les différentes nations (riches et pauvres), peut faire grandir l'humanité, et que la force de la conviction permet de transformer un rêve en réalité, tout appliquant le principe que "dire c'est bien, mais que faire c'est mieux".
Alors continuons l'effort, avec une énergie renouvelée et un sentiment d'insatisfaction à l'égard de ce qui a déjà été fait, car le temps nous est compté, et demain est un autre jour où tout peut arriver.......
Dr Michel S.F. Vermeulen Auteur de LA GRIPPE AVIAIRE: urgence ! danger !
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