lundi 2 juin 2008

COMMENT ÉDUQUER LA POPULATION À LA PANDÉMIE ? (PART I)

INTRODUCTION

Tout bateau de croisière, ou tout avion civil possède un plan de sauvetage des passagers en cas d'accident, de même que la plupart des pays possède un plan opérationnel de "sauvetage de la population" en cas de pandémie de grippe.



Ainsi tous les membres d'équipage d’un avion ou d’un bateau, connaissent le protocole des démarches à suivre pour évacuer en bon ordre les passagers. Les différents intervenants du sauvetage ont pu éventuellement s'entrainer par des scénarios de simulation en temps et en situation réels, afin que les questions : qui fait quoi ? avec quoi ?, comment ? pourquoi , ? ne se posent plus au moment agité de la catastrophe.



Si vous avez eu l'occasion de prendre l'avion ou d'effectuer une croisière, vous aurez certainement reçu après le décollage de l'appareil, ou durant la croisière les informations nécessaire au bon déroulement des opérations.



Pour l'avion, on se souviendra des démonstrations de l'utilisation du masque à oxygène, du port du gilet de sauvetage, des instructions pour les issues de secours, et des toboggans d'évacuation.



Dans le cas du bateau vous vous rappelez certainement avoir revêtu votre gilet de sauvetage et vous être rendre ensuite en bon ordre à un endroit précis pour ainsi vous retrouver finalement en face de la barque de sauvetage prévue à votre intention.



Dans cette évocation de conduite en cas d’accident, différents principes sont à remarquer :



1) La conception préliminaire d’un plan de sauvetage par des spécialistes en possession de toutes les données nécessaires pour que la faisabilité des gestes de sauvetages par les intervenants se fassent de façon coordonnée.

2) La formation théoriques des intervenants du sauvetage, compléter par un exercice de simulation pour finaliser la formation, récapitulant et coordonnant les phases d’action du sauvetage .

3) L’information et la formation des passagers ou des croisiéristes à une démarche à suivre si un accident survenait.



En cas de pandémie de grippe nous pouvons prendre en considération :



- Le Plan d’urgence pour une pandémie de grippe.



- La formation théorique et pratique des différents intervenants.



- L’information et la formation de la population quant à la démarche à suivre en temps de pandémie, afin de réduire au maximum la souffrance de celle-ci.



Le but de cet article n’est pas d’analyser ou de développer des considérations au sujet du plan d’urgence ou de la formation théorique et pratique des différents intervenants en temps de pandémie.

En général ces deux points sont fort négligés dans certains pays. Les bons élèves de la préparation à une pandémie, ne se sentiront pas visés par cette remarque.



Le but de cet article est de développer le troisième point, soit l’information et la formation de la population en temps de pandémie, et d’une façon plus pointue : « comment informer la population sans créer la panique ? ».



Pourquoi informer et former une population ?

En reprenant l’exemple de l’avion et du bateau il est certain qu’ inventer un plan de sauvetage avec des intervenants prêts à l’action , sans avoir informé les passagers, est absurde. Voyons pourquoi ?



Soit : plan d’intervention sur papier -----> ne conduit à rien.

Soit : plan d’intervention + intervenants formés théoriquement ----> ne conduit à rien.

Soit : plan d’intervention « opérationnel » car + intervenants formés théoriquement et pratiquement -----> ne conduit à rien.

Soit : plan d’intervention opérationnel + intervenants formés théoriquement et pratiquement + population informée et formée à affronter un temps de pandémie --->Solution.



Conclusion : pour atteindre une certaine efficacité en temps de pandémie il faut prendre en considération les trois éléments indispensables pour la bonne gestion de la pandémie en Belgique, soit le plan, les intervenants, et la population. Ces trois éléments sont indispensables

COMMENT ÉDUQUER LA POPULATION À LA PANDÉMIE ? (PART II)

EN BELGIQUE :

Un plan (en voie de développement perpétuel) de préparation à la pandémie existe sur papier.

Celui-ci est plus un catalogue de bonnes intentions, qu'un manuel pratique à l'usage des intervenants de tout niveau . On nous énumère une série d'actions ou d'intentions d'actions sans nous expliquer où se situe l'action dans l'arbre de décision, et comment la réaliser.

Les intervenants ignorent leur rôle futur, et jusqu'à ce jour, n'ont reçu aucune formation de préparation à la pandémie.

La population n'a reçu jusqu'à ce jour aucunes informations concernant des directives à suivre en temps de pandémie.

Voir pour preuve : le site officiel belge de la grippe aviaire, soit cliquez sur : www.influenza.be

LES OBSTACLES À L'ÉDUCATION

1) Un plan incomplet sur papier, n’ayant pas subi l’épreuve du scénario pré-pandémique , et de ce fait, peu opérationnel, ne pousse naturellement pas les autorités responsables et scientifiques à informer et former la population puisque les solutions adéquates sont inexistantes.

Un mauvais élève a souvent tendance à cacher son bulletin d’examens à ses parents.


2) Informer la population fait craindre aux responsables de la santé publique d’engendrer une épidémie de panique dans la population. Alors, ainsi l’information se résume à parler de tout et de rien, soit : de la température de cuisson des poulets, du problème des oiseaux migrateurs, du problème des éleveurs de volailles, des dates de confinement des volailles et de leur libération. (Réf : émission de TL, dans le genre débat en Belgique 2006 RTL et RTB).

La réponse que les téléspectateurs attendaient, concernait la question : « qu’a-t-on déjà fait pour nous concernant la pandémie ?». La réponse fut vague et non concrète

3) L’éducation de l’adulte est difficile pour différentes raisons.

a) Le manque de disponibilité après une journée de travail souvent épuisante.

b) Le problème psychologique engendré par l’évocation d’un sujet anxiogène.

c) L’efficacité du moyen d’apprentissage : la durée d’une information donnée par un média classique ne dure pas plus de 36 h, par exemple la TV, les journaux, les conférences.

Les feuilles d’informations sur la grippe aviaire subissent rapidement le même sort que les dépliants de publicité encombrant nos boîtes aux lettres.

Il est aussi à prendre en considération que toute information reçue par un média quelconque est chassée par une autre plus récente et ainsi de suite.


Solution


Historique : L’idée de la solution m’est apparue en pensant à un mode d’apprentissage de mes deux enfants âgés respectivement de 13 et 15 ans.

Il leur est demandé de temps en temps de faire un exposé devant la classe concernant un sujet donné, tel le réchauffement climatique, le problème de l’eau potable, ou tout autre sujet d’actualité.

Souvent les jeunes sont divisés en groupes de travail pour effectuer leur recherche sur un thème donné. Le travail de collectes de données se fait de plus en plus facilement et rapidement par l’utilisation de l’internet, ce qui permet un accès plus large à toutes les données existantes, en français, en anglais, etc.

Le fond et la forme sont pris en considération pour exposer au mieux leur thème.


En pratique :


Faire un travail de groupe développant le thème de la grippe aviaire (à H5N1).

Ce travail sera guidé et supervisé par un professeur désigné et formé préalablement à ce problème de grippe aviaire de préparation à la pandémie. .


Cet enseignant suivra un canevas répondant aux questions suivantes :



- 1 - Qu’est-ce que la grippe aviaire? (définition)

- 2 - Quelles sont les conséquences ? : au niveau des oiseaux (élevages, oiseaux migrateurs, sources de nourriture déficitaire dans les pays pauvres, mode de cuisson de la volaille).

au niveau des humains : morbidité, mortalité.

au niveau d’une pandémie : conséquences médicales et

également conséquences socio-économiques résultant d’une diminution brutale du nombre de gens actifs participant au fonctionnement des différents secteurs d’une société techniquement développée.

- 3 - Quelles sont les solutions envisageables ? (à rechercher en Belgique et dans d’autres pays)

Du point de vue médical.

Du point de vue socio-économique.


But de la démarche

Informer indirectement les parents ou l’entourage de l’enfant, participant parfois à la recherche des données du travail à effectuer.

Le thème banalisé pourra devenir un sujet de conversation non anxiogène, puisqu’il inclut une recherche de solutions adaptées aux différents thèmes de la vie, mis en difficulté.

Les adultes sollicités indirectement par les questions posées par le travail de leurs enfants verront, malgré certaines réticences, leur curiosité indirectement attisée.

Ils se poseront des questions concernant les solutions ou conduites à adopter suivant leur contexte propre de vie. Ils découvriront les solutions en provenance de tous les pays responsables.

Redynamiser la prise de conscience des responsables politiques et scientifiques dans leurs devoirs de responsabilité vis-à-vis de la population


Limite de la démarche. * Limité aux parents avec enfants scolarisés>14 ans

* Pour les autres catégories de personnes, soit par

exemple : de trop jeunes enfants, des personnes âgées, ayant un niveau de scolarité primaire, les sans enfants (à l’école 2 aire) ,les personnes âgées, les parents ayant peu de contact avec leurs enfants,…d’autres méthodes d’information sont prévue.

Il est certain que ce mode d’approche de l’éducation d’une population par le biais des exposés scolaires des enfants ne constitue pas l'unique façon de résoudre le problème d’information et de formation des adultes. Il en existe beaucoup d'autres. Néanmoins celle-ci est pratique et non anxiogène, et de plus elle laisse une trace, contrairement au dépliant d'informations sur la grippe aviaire distribué un peu partout en Belgique. Ces papiers ont suivi inévitablement après un certain temps la loi du recyclage.

ALORS : « Passons à l’action, car dire c’est bien, mais faire c’est mieux ».

Pour cela allons rencontrer les politiques, grands décideurs de nos vies, en espérant que ceux-ci ne soient pas trop aveuglés par le miroitement des élections de 2009……mais néanmoins, sachons que les responsables de santé publique travaillent beaucoup pour préparer au mieux possible ce temps de pandémie . Il faut savoir que ceux-ci se trouvent confronter à des difficultés d'ordre politique et administrative dont ils ne sont pas responsables, et cela retarde leur travail de mise en place de leurs réalisations.

Soyons reconnaissants pour leur compétence, leur perspicacité ainsi que le travail déjà effectué en dépit des obstacles .